Migraines

Stéphanie

Ce qui m'avait frappé chez Stéphanie, c'était son port altier ; tant de personnes de grande taille ont tendance à mal se tenir. Quelle ne fut pas ma surprise quand, au cours de notre entretien, j'appris qu'elle avait effectivement été voûtée (elle-même employa le terme de « bosse » !), mais que la pratique de la méthode Schwenck l'avait redressée en trois semaines. Cette évolution spectaculaire lui avait inspiré confiance et l'avait incitée à poursuivre sa thérapie.

A l'époque où je la rencontrai, Stéphanie était étudiante. Ses ennuis de santé, elle les subissait depuis vingt ans. Depuis sa tendre enfance, elle souffrait d'allergies, au pollen, à la poussière, à certains aliments, ce qui se traduisait par des rougeurs, des éternuements, de l'asthme, des œdèmes sévères, susceptibles de provoquer l'étouffement. Mais ce qui la handicapait le plus, c'étaient les migraines – ophtalmiques notamment – qui l'empêchaient d'écrire, la clouaient parfois au lit et entraînaient des vomissements (jusqu'à quarante par jour !) sans parler des douleurs dans la nuque et la moitié de la tête. Sa maman, pourtant infirmière, assistait, impuissante, à ces crises.

A huit ans déjà le médecin lui faisait des piqûres de Baralgine pour la soulager. On espéra une amélioration après la puberté. Mais les bouleversements hormonaux de l'adolescence n'y changèrent rien. A cette époque d'ailleurs, elle se fit soigner par un kiné-magnétiseur. Sans résultat ! Malgré le long traitement – non remboursés... Une grossesse la soulagerait peut-être de ses maux ?!

En attendant, elle était à l'affût du dernier médicament qui arrivait sur le marché, pour soulager ses migraines. Elle en avait en moyenne 3 par semaine, voire quotidiennement, en cas de stress. « Quoi que l'on fasse, où que l'on aille, on ne peut se passer de cachets. Le pire c'est la période des concours : on n'arrive plus à travailler, on se culpabilise. On essaye d'augmenter la dose de cachets et on n'évite pas toujours l'interaction entre plusieurs médicaments ! Votre état empire : c'est le cercle vicieux. »

Jusqu'au jour où elle rencontra Colette, qui lui conseilla d'aller voir le Dr Schwenck : « J'étais très sceptique. Pourquoi lui, alors que personne n'avait jamais réussi jusque là ?!? Mais je n'avais rien à perdre. » Et elle prit rendez-vous.

Le médecin lui expliqua les principes de sa méthode. Au début, elle se rendit à son cabinet toutes les semaines. Elle apprit les exercices, qu'elle pratiquait ensuite quotidiennement un quart d'heure chez elle. Cela ne lui paraissait pas trop contraignant. « Ce qui me séduit par ailleurs, c'est que le patient se prend en charge. C'est grâce à vos efforts que vous agissez sur votre maladie. Vous participez à votre guérison...et sans médicaments ! ».

Elle avoue avoir été un peu déstabilisée au début, parce que ses migraines ne l'assaillaient pas moins : « Cela ne se fait pas du jour au lendemain, parce que l'on a consulté une fois. Les maux continuent et même s'accentuent. A cela s'ajoutèrent chez moi les vertiges et la fatigue. Ce n'est pas agréable, mais comme on est prévenu, on prend son mal en patience ».

Elle supprima également l'oreiller : « Cela n'a pas été facile, mais en l'éloignant suffisamment du lit, on y arrive ». C'est le fait de dormir à plat, plus que de marcher à plat, qui selon elle, a été déterminant. Avant, elle souffrait tous les matins au réveil du cou, des épaules, de la tête.

Après quatre bons mois de traitement, ses migraines avaient disparu. « Mais si je me tiens mal, par exemple à la fac, lorsque je suis assise pendant trois heures sur les bancs d'un amphi, j'ai des maux de tête, que j'enraye cependant avec un Doliprane ou un Efferalgan. Pour moi, cela relève du miracle, ma vie est changée. Et quand je sens que ça ne va pas, mon premier réflexe, c'est de recourir aux exercices. »

Coxarthrose bilatérale
Didier