Gaby, d’origine allemande, avait préparé notre entretien par écrit. Je lui cède donc la plume :
« Mes problèmes de vessie débutèrent en octobre 2004. J’avais 57 ans.
Je me rendais aux toilettes jusqu’à 20 fois par jour et 5-6 fois durant la nuit. J’éprouvais des brûlures incessantes dans la vessie et de terribles douleurs au niveau des urètres. Une "envie pressante", très désagréable, me tenaillait en permanence. Des examens urinaires furent prescrits, (qui ne révélèrent pas de bactéries), une échographie, ainsi qu’un traitement hormonal. Je consultai des guérisseurs et des homéopathes : cela ne soulagea pas mes douleurs… mais allégea mon porte-monnaie ! Entre temps, je fus soumise à un examen médical pour exclure un éventuel diabète insipide.
En fin de compte, je consultai un urologue, qui s’était spécialisé dans le domaine de la CI. En juin 2005 je fus soumise à un test urodynamique, pour vérifier la capacité de la vessie et sa force de contraction. Puis, on provoqua, sous anesthésie générale, une hydro distension et une biopsie. Cela permit à l’urologue de poser un diagnostic sur l’état de la paroi interne de ma vessie et de mettre un nom sur mes douleurs : cystite interstitielle.
Sept séances d’instillations DMSO, furent prescrites. Elles devaient dégager la muqueuse malade pour permettre à la peau de se régénérer. C’est une méthode efficace dans certains cas. Des lambeaux de peau se détachèrent de ma vessie, ce qui s’accompagna de terribles douleurs, mais sans apporter les résultats escomptés. Comme je ne supportais pas ces instillations, on me prescrivit de l’EMIRON, un médicament qui soulage certains malades atteints de cystite interstitielle… mais se révéla inefficace pour moi. Bien que le spécialiste ait fait de son mieux, je ne constatai aucun changement.
Je me bourrai d’antalgiques, essayai l’acuponcture, mais aucun de ces traitements ne me soulagea. Il me fallait surveiller mon alimentation : les mets épicés ou acides ou même l’alcool m’étaient interdits. Cette absence de qualité de vie me valut beaucoup de phases dépressives, durant lesquelles je recourrai aux anti-dépresseurs.
En surfant sur Internet, je découvris un forum concernant la cystite interstitielle et je m’y inscrivis. J’appris ainsi qu’une clinique universitaire de Sarre, en Allemagne, était à la pointe dans ce domaine. Je pris rendez-vous avec l’un de ses spécialistes, et je dois reconnaître que je me sentis en confiance avec lui.
En octobre 2005 débutèrent mes instillations EMDA. Le but de ce traitement est également de régénérer la muqueuse détériorée de la vessie. Elle avait donné de bons résultats chez certains de mes compagnons d’infortune internautes. Dès la première séance, je me pris à espérer, car je n’avais plus ces perpétuelles envies d’uriner. Après la deuxième séance, 15 jours plus tard, je me sentis effectivement mieux. Mais la troisième, en décembre 2005, fut suivie d’une rechute : nouvelle prise d’antibiotiques, d’antalgiques… Cette fois je perdis tout espoir de retrouver une vie normale, sans douleur.
En 2006, je me soumis régulièrement à des séances de Reiki, ce qui me fit du bien, mais ne m’apporta pas la guérison, bien entendu. Quand je pense à tout l’argent que j’ai investi dans ces traitements !!!
En mars 2007, je devais déjeuner avec une amie au restaurant. Comme d’habitude, se posa le problème du choix d’un menu, à cause de tous les aliments qu’il fallait éviter pour ne pas irriter ma vessie. Mon amie, patiente du Dr Schwenck, s’impatienta et déclara : « J’en ai assez ! Je vais prendre contact avec mon médecin et lui demander s’il peut guérir une cystite interstitiel ». La réponse fut : « Oui, en 4-5 mois » J’étais sidérée et très sceptique, mais comme je voulais me débarrasser de mes douleurs, je pris immédiatement rendez-vous.
Le 31 mai 2007, je rencontrai le Dr Schwenck pour la première fois. Je trouvai ses explications et sa méthode logiques. Mais pour les appliquer et renoncer à mes habitudes chéries, telles que les hauts talons, les oreillers, la télé au lit, ce serait dur ! Je fus également très surprise quand il affirma que la cystite interstitielle n’est pas une maladie mais un dysfonctionnement neurovégétatif. Alors que je croyais ma maladie incurable !
Pendant quelques mois, je me rendis toutes les semaines au cabinet du Dr Schwenck, heureusement sympathique et compétent. Ce qui m’a également surprise chez lui, c’est le temps qu’il consacre à ses malades et le fait qu’il les prenne tellement au sérieux. Je nous donnai à tous les deux six mois d’essai pour atteindre notre but commun. Si dans ce laps de temps je n’avais pas obtenu d’amélioration, j’aurais repris mes anciennes habitudes, dont mes hauts talons tant regrettés.
Et comme au début, malgré mes deux séances quotidiennes de mouvements cohérents pratiqués à la maison, je n’avais pas obtenu de résultats suffisamment convaincants, je lui demandai s’il avait déjà guéri un patient atteint de cystite interstitielle, ce qu’il confirma. Par mail, je pris contact avec ce compagnon d’infortune, qui me répondit qu’il se portait beaucoup mieux depuis qu’il appliquait la méthode neuroposturale. Cela m’encouragea à faire confiance au Dr Schwenck.
En septembre 2007, j’obtint enfin les premières améliorations : j’allais moins souvent aux toilettes et le volume de ma vessie avait augmenté. Je reconnais d’ailleurs qu’au début je n’appliquais pas la méthode Schwenck à cent pour cent, de sorte que je subis quelques petites rechutes. Mais au rendez-vous suivant, grâce aux mouvements neuroposturaux, mes ennuis disparaissaient.
Deux ans se sont écoulés depuis que je connais le Dr Schwenck, et je dois dire que je me sens bien. Ma cystite interstitielle n’est plus qu’un mauvais souvenir. A ce jour, je peux affirmer que ma vessie est guérie et je suis contente d’avoir fait confiance au Dr Schwenck, même si sa méthode n’est pas des plus commodes. »